Blog

L’enfantement : une expérience puissante

«Nous voulons que les femmes accouchent dans un environnement sûr, avec l’assistance de personnel qualifié, dans des établissements bien équipés. Néanmoins, la médicalisation croissante des processus d’accouchements normaux diminue les capacités propres des femmes à accoucher et influe négativement sur leur expérience de l’accouchement», affirme la Dre Princess Nothemba Simelela, Sous Directrice générale de l’OMS, chargée du Groupe Famille, femmes, enfants et adolescents.

L’expérience de l’accouchement (un récit ici).

Nous pouvons questionner ce terme « accouchement ». Qui n’a jamais entendu d’une sage femme dire « la femme que j’ai accouché » et à l’inverse une femme dire « le gynécologue qui m’a accouché ». Les expériences de mise bas chez les mammifères sont qualifiés par un terme en rapport au nom du nouvel être : ex une chatte « chatonne », une vache « vèle » alors pourquoi une femme n’enfante-t-elle pas ? Enfanter c’est remettre l’enfant au cœur de sa naissance. C’est rappeler que c’est lui l’acteur principal. Une Mère est là pour accompagner cet être qui naît ; une mère s’ouvre, accueil cette vie qui la traverse. L’enfant lui sait venir au monde.

La médicalisation est un obstacle à cette expérience qui peut être initiatique. Chaque enfantement est unique. Néanmoins, les femmes perdent l’occasion de vivre un processus pensé pour marquer le passage de femme à mère. L’enfantement permet aussi d’éprouver nos limites, d’apprendre à nous connaître ou connaître notre histoire, il nous permet de cheminer sur notre chemin de vie, parfois de nous dépasser, nous transcender, nous connecter à plus puissant que nous, accepter d’être traverser par la vie, dire Oui à la vie, s’abandonner, faire confiance… Oui cela peut faire peur. Non je ne définirais pas l’enfantement comme un défi… plutôt comme un cadeau.

Je crois profondément que nos expériences nous guident, amènent nos âmes sur leur chemin de guérison, leur chemin vers la lumière et je regrette que la médicalisation ne soit pas seulement une assistance en cas de nécessité, privant l’humanité d’enfanter dans sa puissance !
L’histoire de la sage-femmerie reprend d’ailleurs souvent cette idée que les hommes ont pris leur place autour de la naissance, pour reprendre « le contrôle », pour trouver une place importante face à la puissance des femmes à accueillir la vie… (articles et un exemple de livre sur l’histoire)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *